Régime Seignalet : principes et liste d’aliments

Vous avez peut-être déjà entendu parler de la méthode du Dr. Seignalet, ce qui vous a conduit jusqu’ici ? Ou peut-être découvrez-vous tout juste le nom du Dr. Seignalet ? Quelle que soit votre situation, cet article est susceptible de susciter votre intérêt. Je vais rapidement résumer les principes et l’intérêt de cette méthode (pour une exploration plus approfondie, je fournirai quelques pistes plus bas), et surtout, je souhaite partager avec vous une liste détaillée d’aliments à privilégier ou à éviter si vous envisagez de tester la méthode Seignalet pour améliorer votre santé !

Beaucoup de mes recettes sur le blog respectent les principes de la méthode (ou régime) Seignalet car je l’ai appliquée plusieurs années (elle reste aujourd’hui la base de mon alimentation). Ainsi, vous pourrez trouver une source d’inspiration culinaire si pensez que cette méthode peut vous aider mais que vous vous sentez perdus, ou si vous l’appliquez déjà mais souhaitez tester de nouvelles recettes 🙂

Qu’est-ce que le régime Seignalet ?

Le régime Seignalet, avant tout axé sur la santé et la guérison, est un régime parfaitement équilibré, sans risque pour la santé lorsqu’il est bien conduit. Il préconise une alimentation variée, s’inspirant du régime suivi par nos ancêtres cueilleurs-chasseurs. Adopter le régime Seignalet offre une approche holistique de la nutrition, favorisant ainsi le bien-être physique et mental.

Bien que je ne sois pas fan du mot « régime » (mot connoté assez négativement de nos jours, à juste titre étant donné tous les régimes restrictifs qui existent aujourd’hui, menant directement à la frustration et aux troubles alimentaires), j’ai tout de même décidé d’appeler mon article ainsi pour qu’il puisse parler à un maximum de personnes.

Les fondements de la méthode

La méthode de Jean Seignalet prend en considération l’aspect moléculaire des aliments ainsi que leur qualité, allant au-delà de la simple quantité, contrairement à l’approche conventionnelle de la diététique. Cette perspective élargie contribue à une compréhension plus approfondie des impacts nutritionnels sur la santé.

De nombreux aliments que nous consommons ont subi diverses transformations moléculaires. Certains, traditionnellement perçus comme « sains », sont devenus indigestes pour une proportion non négligeable de la population. Cela inclut plusieurs types d’aliments, tels que de nombreuses céréales (comme le blé et le maïs), les produits laitiers d’origine animale sous toutes leurs formes, ainsi que les aliments qui ont subi des cuissons excessives, notamment des graisses et des protéines animales (pour plus d’informations au sujet des cuissons, je vous invite à lire mes articles sur la réaction de Maillard).

Le régime Seignalet est aussi appelé « régime ancestral » ou ‘régime hypotoxique », car il exclut les aliments « toxiques » à long terme pour certaines personnes.

Les observations cliniques du Dr Seignalet

Le Dr. Seignalet a testé sa méthode sur 2500 de ses patients pendant plus de 20 ans. Au total, cela représente plus de 115 maladies. Parmi celles-ci, 91 ont montré une réponse positive au régime (2250 patients ont vu une diminution de leurs symptômes), offrant ainsi un espoir significatif pour de nombreux malades.

Parmi les maladies qui ont donné des résultats positifs, il y a notamment l’arthrite, la polyarthrite rhumatoïde, la spondylarthrite ankylosante, la thyroïdite d’Hashimoto, la maladie d’Alzheimer, l’arthrose, l’autisme à gluten ou à caséine, la dyspepsie, la dépression nerveuse, la fibromyalgie, les infections à répétition, les migraines, l’ostéoporose, la maladie de Parkinson, la schizophrénie, la spasmophilie, les tendinites d’encrassage, le vieillissement prématuré, l’acné, l’asthme, la colite, l’eczéma, le psoriasis, etc. (Pour ne citer que les maladies les plus fréquentes et les plus connues).

Quand le régime est suivi de manière stricte, les effets bénéfiques se font sentir au bout d’une durée variable qui peut aller de quelques mois à 2 ans.

Ces réussites montrent l’impact potentiellement bénéfique de ce type d’alimentation dans la gestion de diverses affections chroniques. Elles soulignent aussi l’importance d’une approche personnalisée de l’alimentation pour favoriser une digestion optimale et une meilleure santé globale.

Les principes du régime Seignalet

La méthode se bases sur les principes suivant :

  • la suppression des produits laitiers ;
  • la suppression des céréales mutées et du gluten ;
  • l’utilisation d’huiles vierges de première pression à froid ;
  • la cuisson des aliments à une température inférieure à 110 °C.

Pourquoi cuire à moins 110°C ?

La dénaturation des protéines, des glucides, des lipides et des nutriments est limitée lorsque la température de cuisson ne dépasse pas 110°C. Au-delà, des composés chimiques non présents à l’état naturel apparaissent. Certains ne sont pas assimilables par l’organisme, du fait de leur structure spatiale ou de leur complexité (par exemple les molécules de Maillard) et ont tendance à s’accumuler dans certains tissus (oeil, articulations, etc.).

Manger hypotoxique consiste donc à privilégier le cru, cuire avec modération (vapeur douce, à l’étouffée, ébullition, bain-marie, marmite norvégienne), supprimer la cuisson au four à micro-ondes (celui-ci chauffe les aliments en induisant une agitation thermique qui est localement extrême) ainsi que la friture et la grillade.

Le Dr Seignalet préconisait aussi de consommer des aliments issus de l’agriculture biologique, moins riches en produits toxiques comme les pesticides, et de consommer de préférence du sel et des sucres complets.

Remarque : la consommation de sucre raffiné n’est pas un obstacle en soi à l’efficacité du régime. Néanmoins, son caractère déminéralisant et acidifiant et sa tendance à favoriser l’inflammation en fait un ingrédient néfaste pour l’organisme qui selon est à éliminer lorsque l’on est dans une perspective de guérison.

Similitudes avec l’alimentation anti-inflammatoire

Le régime Seignalet s’aligne étroitement avec une alimentation anti-inflammatoire, partageant des similitudes notables. Ce régime invite à supprimer les aliments inflammatoires (excès de sucres et graisses cuites, aliments transformés, additifs, etc.) et favorise l’abondance de fruits, de légumes, de petits poissons gras riches en oméga-3, de céréales complètes tels que le riz, le sarrasin, le quinoa, de légumineuses telles que les lentilles, les pois chiches, les haricots, ainsi que d’oléagineux tels que les amandes, noisettes, noix, graines de chanvre, de courge, de sésame, etc. Tous ces aliments ont un point commun : leur richesse en antioxydants.

Bon à savoir : L’inflammation chronique dans le corps peut être influencée par plusieurs facteurs, notamment une consommation excessive de graisses et de sucres, un déséquilibre de la flore intestinale (dysbiose), le stress oxydatif résultant de la production de radicaux libres, un déséquilibre acido-basique, et des déséquilibres dans les apports en acides gras, tels qu’une surabondance d’oméga-6 par rapport aux oméga-3.

Pour aller plus loin

Il existe déjà de plusieurs sites et livres abordant le régime Seignalet, ses bénéfices, ses améliorations possibles et où l’on peut lire de nombreux témoignages. Pour n’en citer que quelque uns :

  • Le blog de Jacqueline Lagacé, avec qui j’ai pu échanger un peu au sujet des intolérances alimentaires : https://jacquelinelagace.net/ – Jacqueline a changé d’alimentation pour vaincre ses douleurs arthritiques qui l’handicapaient dans sa vie quotidienne (elle ne pouvait même plus ouvrir une bouteille d’eau !). Le régime hypotoxique lui a permis de mettre fin à la plupart des symptômes d’arthrite. Son blog est une mine d’informations et de témoignages. Elle a aussi écrit un livre Comment j’ai vaincu la douleur et l’inflammation chronique par l’alimentation. Vous trouverez la liste des ses autres livres sur son blog.
  • Le livre Réduire au silence 100 maladies avec le régime Seignalet, de Jean-Marie Magnien, un biologiste qui longtemps proposé des consultations gratuites au terme desquelles il délivrait des conseils nutritionnels conformes au régime Seignalet ainsi que la prise de certains compléments alimentaires. Il explique dans son livre les fondements scientifiques du régime Seignalet et l’utilité d’ajouter certains compléments alimentaires.
  • Si vous souhaitez découvrir les recherches et les découvertes du Dr. Jean Seignalet, je vous conseille son livre « L’alimentation ou La troisième médecine« . Cet ouvrage fascinant explore en détail les concepts scientifiques associés. Ce précieux ouvrage est parfait pour approfondir votre compréhension des liens entre alimentation et santé. En revanche, il s’adresse davantage aux lecteurs particulièrement motivés et qui aiment les sciences.

Liste d’aliments adaptés au régime Seignalet pour une alimentation saine et équilibrée

Fruits frais crus et mûrs

A consommer si possible tous les jours, 1 à 4 portions

Les jus 100% fruits (frais – le mieux, ou pasteurisés – moins bien) sont tolérés mais en modération car riches en sucres et dépourvus de fibres. A choisir, mieux vaut opter pour un fruit entier !

Légumes crus variés

A volonté, surtout les feuilles vertes (persil, mâche, cresson, roquette, épinards, laitue, coriandre…).

Certains légumes sont plus faciles à digérer que d’autres. Adaptez les quantités et le type de légumes selon votre tolérance digestive ! Les jus de légumes peuvent être une bonne alternative pour intégrer un peu de crudités si les fibres sont mal tolérées.

Légumes cuits

Privilégiez la cuisson à la vapeur douce ou à l’étouffée sur feu doux.

Les légumes amidonnés (riches en glucides), tels que la pomme de terre, la patate douce, le manioc, etc. sont à consommer en quantités raisonnables. D’un point de vue nutritionnel, leur richesse en amidon les rapprochent des céréales, elles aussi riches en amidon (glucides).

Pour faire court, l’amidon = glucides = sucres complexes.

Les autres légumes peuvent être consommés « à volonté », selon votre tolérance digestive.

Fruits cuits (et purées de fruits sans sucre ajouté)

Privilégiez la cuisson à la vapeur douce ou à l’étouffée avec un peu d’eau, ainsi que les purées faites maison (non stérilisées).

Remarque : pour tous les produits frais (fruits et légumes), privilégiez au maximum des produits locaux et de saison, mûrs et le plus fraîchement cueillis, pour un maximum de vitamines et d’antioxydants. N’oubliez pas que leur teneur en vitamines et antioxydants diminue rapidement après la cueillette. Pensez à les stocker au frais et à l’abri de la lumière afin de ralentir grandement ce processus de dégradation. Si vous manquez de temps pour acheter des légumes frais, optez pour des légumes surgelés (natures) plutôt que des légumes en conserve.

Fruits séchés

A consommer en modération car concentrés en sucres.

Figues sèches – Abricots secs – Raisins secs – Dattes – Bananes – Pruneaux – Canneberges (= cranberries) – Mangue séchée, Etc.

Les fruits séchés étant très sucrés, ils remplacent avantageusement le sucre dans les desserts ! Si vous souhaitez en savoir plus sur leurs avantages, j’ai écris un article à ce sujet : Les fruits secs : avantages par rapport aux sucres et nutriments.

Oléagineux (= graines et fruits à coque)

Choisissez-les non grillés et non salés ; 0 à 30 g d’oléagineux par jour c’est un bon repère.

Amandes – Noix de Grenoble – Noisettes – Pignons – Pistaches – Noix de cajou – Noix d’Amazonie – Noix de macadamia – Noix de pécan – Graines de lin – Graines de chanvre décortiquées ou non – Graines de chia – Graines de tournesol – Graines de courge – Graines de sésame – Graines de pavot – Cacahuètes – Purée d’amande blanche – Purée d’amande complète (de préférence non grillée) – Purée de noisette – Purée de sésame – etc.

Certaines graines étant (très) riches en oméga-6, l’idée est d’en consommer en modération (attention aux purées : elles se consomment bien trop vite !). Les oléagineux les plus riches en oméga-6 sont les suivant : graines de tournesol, de sésame, de courge, de pavot, noix de Grenoble, noix de pécan, pignons, noix d’Amazonie, pistache. La cacahuète a souvent mauvaise presse à cause de sa teneur en oméga-6 mais elle est loin d’être la plus riche !

En théorie, la cacahuète fait partie de la famille des légumineuses. Cependant, de part sa composition nutritionnelle, elle est souvent classée parmi les oléagineux (riches en matières grasses).

Pour en savoir plus sur les oléagineux, rendez-vous sur mon article Oléagineux : bienfaits et nutriments.

Légumineuses

Soja (en modération) : Tofu lactofermenté – Tempeh – Tofu ferme – Tofu soyeux – Protéines de soja texturées (je vous avoue que j’évite les protéines de soja car c’est un produit ultra-transformé qui en plus me provoque souvent des maux de ventre, sans doute à cause de leur concentration en Fodmap)

Autres légumineuses : Lentilles (toutes) : verte / corail / jaune / beluga – Pois chiches – Pois cassés – Haricots rouge – Haricots blancs – Flageolets – Fèves décortiquées, Etc.

Les légumineuses possèdent de multiples atouts nutritionnels mais doivent être bien préparées. Pensez à les tremper (voire germées), bien les rincer et bien les cuire pour qu’elles soient plus digestes. Même bien préparées, elles peuvent causées des ballonnements chez certaines personnes (j’en fais partie…), du fait de leur teneur en sucres fermentescibles (FODMAP). Dans ce cas, diminuez les quantités prise au cours d’un repas jusqu’à trouver la dose qui vous convient.

Céréales et assimilés

Vous pouvez en consommer aisément 2 à 4 fois par jour, selon votre âge et votre activité physique. En général je conseille des portions entre 40 à 80 g sec. Les besoins en glucides peuvent varier énormément d’une personne à l’autre, selon les dépenses énergétiques (travail physique, activité physique régulière…).

Tous les riz : Riz basmati blanc ou demi-complet (index glycémique modéré) – Riz long complet ou demi-complet – Riz noir – Autres riz complets (rouge, thaï…) – Riz blanc

Pensez à rincer les grains entiers avant de les cuire : cela permet des saletés accumulées pendant le transport mais aussi

Autres céréales : Millet – Sorgho – Teff

Autres : Sarrasin décortiqué – Quinoa (bien rincer avant cuisson !) – Amarante – Tapioca (ou manioc) – Châtaignes sous vide ou séchées – Etc.

Remarque : même s’ils ne sont pas interdits en principe, le sorgho, le millet et le teff peuvent affecter certaines personnes et plus particulièrement celles ayant la maladie cœliaque (sans doute en raison d’une contamination par du gluten).  Selon plusieurs témoignages, le psyllium pourrait lui aussi affecter négativement certaines personnes. La règle d’or : soyez attentif à vos réactions personnelles ! Ce sont elles qui priment sur la théorie !

Crackers, galettes, biscuits ou céréales pour petit déjeuner, à base de céréales sans gluten et sans maïs et sans sucres ajoutés, tels que les « Pain des Fleurs », les flakes de sarrasin, le riz soufflé, les galettes de riz complet… sont à mon sens à éviter ou à garder en dépannage car sont cuits à haute température. Certains produits (grains soufflés notamment) sont obtenus par un procédé que l’on appelle la « cuisson-extrusion », qui consiste à faire subir une pression énorme (300 bars !) et un traitement thermique (chauffage ou refroidissement) à la matière première. Autant vous dire que ce n’est pas très « ancestral » comme cuisson… et l’aliment ne ressemble en rien à son état naturel. De plus, la forte dégradation de la matrice originelle en fait un aliment ultra-transformé, à indice glycémique élevé.

Pâtes et farines

Toutes les pâtes et farines à base des céréales et assimilés mentionnés ci-dessus sont autorisés.

Pâtes de sarrasin – Pâtes de riz complet – Pâtes de lentilles corail – Farine de sarrasin – Farine de riz – Farine de pois chiches – Farine de châtaignes – Couscous de sarrasin – Boulgour de sarrasin – Fécule de tapioca – Arrow root – Fécule de pomme de terre – Farine de patate douce – Farine de banane – Farine de coco – Etc.

La fécule ou amidon de maïs n’est pas interdite car elle est composée uniquement de glucides (sucres). Ce sont les protéines des céréales qui sont nocives pour les personnes qui souffrent de maladies d’inflammation chronique. En raison de leur composition (glucides > 99%, absence de fibres, de protéines et de micronutriments (vitamines, minéraux)), je ne peux que vous recommander d’utiliser les fécules (amidons) de manière occasionnelle dans des recettes où elles ne peuvent être remplacés. Ce sont des « calories vides » et ont en outre un index glycémique très élevé.

Laitages et assimilés

Choisissez-les de préférence sans carraghénanes et sans sucre ajouté.

Lait d’amande – Lait de soja – Lait de coco – Lait de riz (en modération car son index glycémique très élevé) – Crème de soja – Crème d’amande – Crème de riz – Yaourt de soja – Yaourt de coco – Toutes les boissons et crèmes végétales à base des céréales et oléagineux cités plus haut.

Ayez à l’esprit qu’à choisir, il est préférable de faire ses laits végétaux maison (non stérilisés). Vous pouvez aller consulter ma recette de lait d’amande ou bien aller voir les notes à la fin de ma recette de fondants au coeur coulant, plusieurs idées s’y trouvent pour faire votre boisson végétale (en version express ou non !).

Oeufs

Choisissez-les « bio » ou du label Bleu-Blanc-Cœur. En consommer 0 à 7 par semaine c’est un bon repère.

Le jaune d’oeuf regorge de bons nutriments ! Pour mieux préserver ces derniers, je vous conseille de préparer vos oeufs de façon à ce que le jaune soit coulant. Privilégiez donc les oeufs à la coque, mollets ou pochés.

Poissons et fruits de mer

A consommer 2 à 3 fois / semaine c’est l’idéal, en incluant des poissons riches en oméga-3 (poisson gras). Choisissez-les de préférence frais. En deuxième choix optez pour du surgelé ou en conserve au naturel. Privilégiez la cuisson à la vapeur douce ou à l’étouffée.

Poissons à privilégier : Sardine (fraîches, surgelées ou conserves au naturel) – Maquereaux (frais, surgelé ou conserve au naturel) – Harengs – Truite – Poissons blancs – Tous les fruits de mer

Remarques :

  • Les poissons prédateurs (en haut de la chaîne alimentaire) comme le requin, l’espadon, le marlin, et en moindre mesure le thon, le saumon ou le brochet sont les poissons qui contiennent les concentrations les plus élevées de métaux lourds. A garder pour une consommation plus occasionnelle…
  • Je vous conseille d’envisager une complémentation de qualité en oméga-3 si vous n’arrivez pas à consommer des poissons gras au moins deux fois par semaine.
  • Les produits surgelés sont parfois conservés des mois voire des années dans les congélateurs des magasins. Regardez la date de congélation inscrite sur la boîte avant d’acheter ! Un poisson gras stocké plus de 3 mois au congélateur n’est pas selon moi une bonne alternative car les oméga-3 sont oxydés.
Viandes

Privilégier la cuisson vapeur ou à l’étouffée ainsi que les viandes de petits producteurs et fermes locales ou labellisés « bio » pour limiter au maximum les produits de synthèse (hormones, pesticides et antibiotiques) qui s’accumulent dans les chairs (phénomène de bioaccumulation).

Volaille / Viande blanche (0 à 3 fois / semaine) : Poulet – Dinde – Canard – Etc.

Viande rouge (0 à 1 fois / semaine) : Boeuf (dans l’idéal : nourri à l’herbe) – Mouton – Agneau – Porc

Charcuterie (0 à 1 fois / semaine) ; Saucisson, jambon, etc. (attention aux ingrédients ajoutés !)

Sucrants

A consommer en modération car l’excès de sucre, même complet, est pro-inflammatoire.

Sucre complet de canne (Rapadura ou Muscovado) – Sucre de coco – Miel (pur, cru et bio) – Sirop d’érable – Sucre de canne blond (à éviter autant que possible car très proche du sucre blanc) – Stevia, feuilles entières

Huiles

Choisissez des huiles vierges de première pression à froid et stockez-les à l’abri de la lumière).

Huile d’olive – Huile de colza – Huile de chanvre – Huile de cameline – Huile de coco – Ghee – Etc.

Bon à savoir :

  • A propos du ghee : il s’agit d’un beurre clarifié selon la méthode ayurvédique. Le ghee est composé uniquement de matière grasse. Toutes les protéines laitières et le lactose sont éliminées grâce à la cuisson et la filtration. Néanmoins, le ghee n’est pas mentionné dans les travaux originels du Dr Seignalet. Malgré tout, je l’inclus dans cette liste car c’est un aliment intéressant sur différents aspects.
  • Si vous consommez de la margarine, choisissez-la sans graisses trans, à base d’huiles non hydrogénées et si possible équilibrée en oméga-3 /oméga-6.
  • A choisir, utilisez vos huiles de préférence en assaisonnement après cuisson : cela permet de mieux conserver leur précieux nutriments
  • Conservez vos huiles riches en oméga-3 au réfrigérateur une fois ouvertes (huile de chanvre, huile de cameline, huile de colza, huile de noix (que j’évite car excessivement riche en oméga-6), huile de lin… Cela permet de les protéger de la lumière et de la chaleur, deux facteurs qui accélèrent l’oxydation des lipides. Une huile oxydée est mauvaise pour la santé et elle est pro-oxydante (l’inverse d’antioxydante !). Si votre huile a un goût rance, cela signifie qu’elle est déjà bien oxydée…
  • Quelles huiles privilégier ? Personnellement, je n’aime pas avoir des dizaines d’huiles différentes dans ma cuisine car d’une, elles ont tendance à s’oxyder avec le temps (et plus on en a des différentes, moins on les utilise), d’autre part, car je n’en vois pas l’utilité. Je dirais qu’il est judicieux d’avoir une base de 3 huiles : l’huile d’olive (car elle est si bonne, elle est utile autant en assaisonnement qu’en cuisson douce, elle est riche en oméga-9 et pauvre en oméga-6 et elle contient de nombreux antioxydants), l’huile de colza (riche en oméga-3, bon rapport oméga-3 / oméga-6 et peu onéreuse) et l’huile de coco et/ou le ghee (riches en acides gras saturés donc bien pour la cuisson). J’aime beaucoup l’huile de chanvre mais son goût prononcé ne convient pas à tout le monde. Elle est riche en oméga-3 et a un bon rapport oméga-3 / oméga-6 (elle pourrait donc remplacer l’huile de colza par exemple).
Condiments et assaisonnements

Epices et herbes aromatiques, fraîches ou sèches (à volonté ! Elles ajoutent saveurs et antioxydants dans les recettes. Personnellement je ne peux plus m’en passer :-)).

Sel marin non raffiné – Gomasio – Légumes lactofermentés, de préférence crus (non pasteurisés) – Miso (sans orge), de préférence non pasteurisé – Sauce tamari (attention la sauce soja « Shoyu » contient du blé) – Vinaigres (le meilleur en terme de santé : de cidre), de préférence non pasteurisé – Tartare d’algues de préférence cru (non pasteurisé) – Olives, non stérilisées – Moutarde – Sauce tomate – Etc.

 » Superaliments »

Spiruline locale, crue (séchée à basse température) – Graines germées sans gluten (alfalfa, fenugrec, radis…) – Poudre d’ortie séchée – Pollen frais (congelé) – Algues, fraîches ou séchées : nori, laitue de mer, wakamé, dulse, etc. – Cacao cru

Autres

Cacao en poudre (non sucré) – Caroube en poudre – Chocolat noir (sans lait !) > 70% de cacao

Aides culinaires : Poudre à lever sans gluten (ou bicarbonate + vinaigre de cidre) – Agar-agar – Gomme de guar – Gomme de xanthane

Boissons

Tisanes 100% plantes et épices (à volonté) – Café, bio et non industriel (car chauffé à très haute température (900°C)), en modération !) – Eau de coco – Jus de légumes en bouteille – Kombucha de préférence non pasteurisé (ferments encore vivants) – Vin rouge, naturel ou bio (en modération)

Eau

L’eau (pure !) est un élément capital d’une alimentation équilibrée. Elle sert autant à hydrater qu’à éliminer certains déchets organiques.

Malheureusement, bien que l’eau du robinet soit potable, sa qualité sur le plan de la santé pourrait être améliorée.

Je ne peux que vous conseiller de filtrer votre eau du robinet pour en retirer l’excès de calcaire, le chlore, les résidus médicamenteux et hormonaux ainsi que les milliers d’autres molécules chimiques que l’on y trouve. Personnellement, j’ai choisi la méthode de l’osmose inverse, un investissement que je ne regrette absolument pas. Il existe aussi les filtres Berkey, qui offrent une filtration de qualité.

Une autre solution est d’utiliser de l’eau en bouteille et faiblement minéralisée (résidu sec à 180°C < 100 mg/L) : Mont Roucou, Mont Calme, Volvic,… Ce n’est pas une solution que j’ai choisi et ce pour plusieurs raisons : écologique, économique (c’est cher !) et pratique (c’est lourd !).

Et voilà pour liste des aliments « autorisés ». J’espère que cela vous aidera ! Mais ce n’est pas fini, pour vous mâcher encore plus le travail je vous ai aussi mis la liste des aliments à éviter plus bas 😉

En règle générale, lorsque je mentionne que j’évite le blé et le produits laitiers, la réaction habituelle est « Ah bon, mais qu’est-ce que tu manges alors ? ». Pourtant, je vous assure qu’avec tous ces aliments, il est possible de se régaler tout en prenant soin de son corps !

Laits animaux

Tous : vache, chèvre, brebis, etc.

Produits issus de laits animaux

Yaourt, crème, beurre, fromages, produits laitiers sans lactose, poudre de lait écrémé, protéines de lait, etc.

Remarque sur les produits sans lactose : dans ces produits, le sucre (lactose) du lait est enlevé mais il reste les protéines du lait et ce sont justement ces protéines qui sont impliquées dans le développement de maladies d’inflammation chroniques.

Produits contenants des dérivés de laits animaux

Certains plats préparés, pâtisseries, certains produits sans gluten, certaines pâtes à tartiner.

Tout produit transformé est susceptible de contenir des dérivés de laits animaux, à moins d’être labellisés « Vegan ». Lisez les étiquettes !

Attention : l’isolat de petit-lait et le lactosérum sont protéines de lait animal et sont régulièrement ajoutés dans les produits transformés. Ils ne sont pas conformes au régime hypotoxique (ce sont justement les protéines de lait animal qui sont néfastes).

Céréales contenant du gluten

Blé, kamut (= blé khorasan), petit épeautre (blé ancien), triticale, grand épeautre, seigle, orge, malt (orge).

Produits contenant du gluten

Farines, pâtes *, gnocchis, couscous, produits préparés, levure de boulanger non garantie sans gluten, levure maltée, sauce soja, bière, feuilles de brick, germe de blé, chapelure, mueslis, quenelles, seitan, etc.

Tout produit transformé est susceptible de contenir du gluten, à moins d’être garanti sans gluten. Lisez la liste des ingrédients !

* Vérifiez la composition lorsqu’il y a des mélanges de céréales ! Des pâtes « au quinoa » contiennent en général 10% de quinoa et 90% de blé !

Maïs et avoine

Ces céréales sans gluten sont considérées comme mutées et donc indigestes par le Dr Seignalet.

Produits contenant de l’avoine ou du maïs

Polenta, flocons d’avoine, flakes de maïs, fécule de maïs, « lait » d’avoine, « crème » d’avoine, etc.

Remarque importante : ce n’est pas seulement le gluten qui est nocif pour les personnes affectées d’inflammation chronique. C’est l’ensemble des protéines des céréales identifiées comme nocives (céréales mutées, indigestes).

Les produits frits

Les frites, les chips, les falafels, etc.

La friture est la cuisson la plus encrassante pour l’organisme. Suivant les produits utilisés (qualité de l’huile, fragilité de la matière première, température de l’huile…), c’est un mode de cuisson qui s’avère plus ou moins dangereux pour la santé.

Le cas des pommes de terre : elles contiennent de grandes quantités de l’acide aminé asparagine qui, au contact avec un sucre (ici l’amidon que contient la pomme de terre) induit la formation d’acrylamide. L’acrylamide est une glycotoxine toxique pour les cellules nerveuses, les tissus articulaires et les vaisseaux sanguins. Pour plus d’information au sujet de l’acrylamide et les différents aliments qui en contiennent, rendez-vous sur mon deuxième article sur la réaction de Maillard (glycation).

Les plats préparés

Quiches, tartes, plats, desserts, etc. (à moins qu’ils répondent à tous les critères de la méthode : sans gluten et céréales mutées, sans laitages, cuits à moins de 110°C).

Sucre blanc et tous les produits en contenant

Confitures, plats préparés, sauces industrielles, fruits confis, etc. Quand ce n’est pas précisé de quel sucre il s’agit, c’est du sucre blanc !

Et pour finir…

– Le sirop d’agave n’est pas mentionné dans les travaux du Dr Seignalet mais je vous conseille de l’éviter aussi à cause de sa composition.

Je vous recommande fortement d’éviter aussi le sirop de maïs et le sirop de glucose-fructose.

Le sirop d’agave, composé principalement de fructose, subit un métabolisme différent du glucose : il est géré par le foie. Cette métabolisation hépatique favorise l’infiltration des graisses dans le foie et favorise, à terme, le développement de la maladie du foie gras. Retrouvez plus d’infos sur le sirop d’agave dans mon article sur les sucres.

L’alcool n’est pas interdit dans l’absolu mais à consommer en grande modération car favorise la perméabilité intestinale (ce que l’on veut absolument éviter lorsque l’on souffre de maladies chroniques inflammatoires).

Pour conclure

En résumé, le régime hypotoxique se caractérise par une alimentation naturelle et équilibrée, privilégiant les produits frais et non transformés, riches en nutriments essentiels. Ses nombreux avantages pour la santé résident dans son caractère anti-inflammatoire intrinsèque, soulageant divers maux, prévenant certaines maladies, facilitant la digestion, améliorant ainsi le confort de vie et le bien-être.

La méthode Seignalet est à mon sens une réponse intéressante et naturelle face aux dérives alimentaires modernes. A chacun de l’adapter selon ses observations et ressentis personnels (rien de mieux que de tester sur soi-même, car nous sommes tous très différents !).

Voilà, c’est tout pour cet article, qui j’espère sera un guide précieux pour faciliter votre transition alimentaire vers une vie sans douleur et pleine d’énergie !

Si vous avez la moindre question, n’hésitez pas à me la poser en commentaire, je me ferai un plaisir de vous répondre !

Je vous dis à bientôt pour d’autres articles et recettes 😉

Pura Vida ! (Mon expression favorite depuis mon voyage au Costa Rica =D)

Estelle


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2 commentaires sur « Régime Seignalet : principes et liste d’aliments »

  1. Bonjour Estelle,

    Merci pour cet article très complet ! Même si j’ai exploré d’autres aspects de la diététique, la méthode Seignalet reste ma base depuis plus de 35 ans. Est-ce que des études confirment l’intérêt de cette méthode aujourd’hui ?

    J’aime

    1. Bonjour, merci à toi pour ton commentaire 🙂 J’avais fait des recherches à ce sujet il y a quelques années et je n’avais pas trouvé d’étude intéressante confirmant l’intérêt de cette méthode. Peut-être que la recherche a évolué depuis.. Ça me donne envie d’aller y jeter un oeil !

      J’aime

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